jeudi 30 décembre 2010

Aurélie Cabaret : New York dans le viseur du LOMO

Utiliser un appareil basique pour se ré-approprier la photographie, donner à voir autrement... Voilà ce que l'on peut déceler dans les prises de vue réalisées par Aurélie qui nous propose une série très intéressante sur New York et les grandes villes d'Amérique du Nord.


La version One fisheye de lomography
En utilisant un LOMO Fisheye pour photographier la ville, Aurélie s'affranchit des codes de base de la photographie, tout en portant une attention particulière sur les cadrages, le repérage et la lecture de la lumière.
Dans l'entretien ci-dessous Aurélie porte un regard éclairé et très intéressant  sur sa pratique photographique.


Bonjour Aurélie, depuis combien de temps pratiques-tu la photographie au Lomo ?


Je pratique la photo au fisheye depuis à peu près un an, ayant finalement cédé à la curiosité. J'ai choisi un appareil Lomography parce qu'il est abordable dans tous les sens du terme: peu cher comparé à une optique dédiée et plus facile à trouver que des bonnettes, et aussi très simple d'utilisation puisqu'il n'a que les fonctions basiques d'un compact (pour ainsi dire, les deux seuls boutons dont  on a à se soucier sont le déclencheur et le flash!).

Pourquoi avoir choisi cette façon très particulière de photographier ?
 
 L'avantage premier du fisheye est bien sûr l'originalité des photos qu'il sert à faire; l'angle de prise de vue étant de 170°, c'est une manière de voir le monde à laquelle nous sommes peu habitués. En tant que photographe, c'est aussi une nouvelle manière de photographier, puisque les règles de composition habituelles sont chamboulées par la déformation sphérique de l'image. Cependant, une fois bien intégrée la perspective qu'offre le fisheye, l'ultra grand-angle devient un outil pour dépasser certaines limites qu'impose la photographie classique; par exemple, là où il est impossible de photographier un gratte-ciel, un arbre gigantesque ou un phare côtier sans les couper, le fisheye permet de les avoir entiers en une seule prise de vue. Au delà de ça, le format est particulièrement adapté pour capturer des atmosphères, des environnements. Il est de toute manière impossible, quelque soit le sujet (personne ou objet), de totalement l'isoler du milieu dans lequel il se trouve: il apparaîtra toujours dans son contexte à cause du champ couvert par l'objectif.


Appréhender et restituer les ambiances de la ville représentent le point d'ancrage de ta démarche ?

La pratique en contexte urbain est pour moi la plus adaptée: visitant les grandes villes d'Amérique du Nord, le fisheye était pour moi le seul moyen de rendre compte de la grandeur et des ambiances de la vie urbaine, incluant ou non des personnages à ma prise de vue. J'ai également profité de la luminosité du printemps et de l'été, non seulement intéressantes mais presque aussi nécessaires à la réussite des clichés, le Lomo ayant tendance à peiner en faible lumière malgré des pellicules à 400 ISO.






 Quel type de film as-tu utilisé pour réaliser cette série ?

 La majorité de mes clichés ont été pris sur de la Fomapan 400, pellicule peu onéreuse et au rendu tout à fait satisfaisant. Cependant, il peut être bon de mentionner que l'esprit "Lomographique" veut que l'on ne fasse pas trop attention à certaines qualités qui pourraient être recherchées en photographie classique: un grain assez grossier tout autant que taches et poussières font partie du rendu recherché. Il est même courant que des films périmés soient utilisés volontairement pour accentuer les imperfections.

Comment pourrais-tu caractériser la pratique photographique au LOMO ?

 Ce que l'on remarque au premier abord sur une photo réalisée au fisheye, c'est cette "bulle" dans laquelle semblent être les sujets. On peut jouer sur cet effet en centrant les personnages et en (re)créant ainsi leur monde, monde qu'il faut d'ailleurs pénétrer pour réaliser la photo puisque la courte focale nécessite que l'on s'approche le plus possible du sujet (à presque un mètre pour avoir le personnage sur toute sa hauteur). C'est une chose sur laquelle il pourrait être intéressant de travailler... Mais réaliser une série au fisheye serait un très gros challenge. Mise à part cette esquisse d'idée, je pense qu'il faut utiliser le Lomo de manière occasionnelle, et se limiter aux sujets qui s'y prêtent le mieux et qui ne donnent pas satisfaction en étant photographiés avec du matériel classique. Il faut vraiment être prudent avec ce genre d'effet un peu particulier, puisque qu'ils peuvent tout autant susciter de la curiosité et de l'étonnement, que vite nous lasser.

Cette série sur New York a déjà fait l'objet d'une exposition ?


Oui, ces photos ont été exposées durant le mois d'octobre au Béaba'R', bar étudiant situé à Caen qui accueille chaque mois, alternativement, une nouvelle exposition de photographies ou de peintures. Une série complète de photos sur le Canada et Etats-Unis étaient alors présentées, parmi lesquelles ces tirages "faits maison" de clichés lomographiques.


Merci beaucoup Aurélie pour toutes ces précisions  très intéressantes et très bonne continuation dans tous tes projets.



mardi 28 décembre 2010

La presse, un support incontournable...




jeudi 9 et mardi 21 décembre Serge Simon sur: www.ram72.net/
  

PÊLE-MÊLE "les RDV photographiques 2010"



LE PERCHE
  
LE MAINE LIBRE


LE MAINE LIBRE


LE MAINE LIBRE

LE MAINE LIBRE

LE MAINE LIBRE

LE PERCHE

OUEST-FRANCE

LE MAINE LIBRE

LE MAINE LIBRE
LE MAINE LIBRE

dimanche 26 décembre 2010

Jean-François Suzanne & Jean-Marie Blot : Les marchés, lieux de vie et de saveurs

Jean-François et Jean-Marie ont parcouru en 2010 les marchés régionaux et les marchés Parisiens. De Beauvau à Daumesnils, de la place des Jacobins  à la place St Pierre,  les marchés constituent des lieux de vie singuliers et éphémères qui s'ouvrent dans la ville comme une parenthèse, pour constituer  un moment à part et à contre courant d'une une vie mouvementée.
A-travers ce reportage, les Photographies de Jean-François et Jean-Marie restituent ces ambiances particulières aux saveurs incomparables.




 D'un Marché à l'autre...


Lieux de vie centraux des villages ou des quartiers,les marchés sont des jardins qui vivent au rythme des saisons, c'est un monde de sensations, de parfums, d'odeurs : un livre ouvert sur le terroir.
Véritable ballade gastronomique et touristique, les marchés sont des lieux d'échange entre la ville et la campagne, un lien direct entre le producteur et le consommateur.





Marché couvert Beauvau
Le marché couvert Beauvau (Paris 12e) n' est pas une halle Baltard, mais il vaut le coup d'oeil pour les amateurs d'architecture, avec sa charpente en coque de bateau retournée.







Marché Daumesnils
Il s'agit du marché le plus long de paris avec 1 385 mètres linéaires.





Marché aux fleurs Cité 
A mi-chemin entre marché couvert et découvert, le marché aux fleurs est constitué de pavillons d'époque 1900 dont la vision nous ramène directement à la Belle Epoque.







Pour certains, flâner dans les allées colorées, savourer les produits du regard, goûter les spécialités des régions procure des plaisirs comparables à ceux d'une escapade en forêt ou de la visite d'un musée.



Tous ceux qui se perdent avec délice dans ces mondes de sensations et d'odeurs le savent bien: les marchés sont les vitrines des saveurs de la France. A travers ce reportage, nous partons à la découverte des terroirs, des saveurs et des parfums, qui se dévoilent au fil des étals dans leur formidable diversité.







Jean-François Suzanne & Jean-Marie Blot
Les Marchés, lieux de vie et de saveur

Salle des fêtes Mamers
du 18 au 30 décembre
 10h -12h et  14h -18h30
Entrée libre et gratuite

mercredi 22 décembre 2010

Les heures d'ouverture des expos...

Salle du cloître (place de la république Mamers)
  Regards d'Afrique
  Mamers dans l'oeil du sténopé

Le Matin : 10h-12h
L'après Midi : 14h-18h30

Ouvert tous les jours du 18 au 3 janvier, sauf le 25 décembre et le 1er janvier

Salle des fêtes ( le théâtre - place Carnot Mamers)
  Nus
  L'enfant et la lecture 
  Reportages

Le Matin : 10h-12h
L'après Midi : 14h-18h30

Ouvert tous les jours du 18 au 30 décembre, sauf le 25 décembre 

Espace Culturel Saugonna 

Rétrospective

Uniquement Aux heures d'ouverture du Cinéma

Les RdV photographiques sur Radio Alpes Mancelles (Bis)

Nouvelle émission sur R.A.M.
Serge Simon, membre du Club Images,  était à nouveau mardi dernier l'invité de Valérie.
Au programme de l'interview : les expositions salle du Cloître et salle des fêtes à Mamers.

écouter l'émission

Radio Alpes Mancelles - les infos rencontres 11h30 et 12h30
Les RdV de votre région avec Valérie et Patricia.

Serge Simon : retour sur une démarche photographique

Dans le texte ci-dessous, Serge donne un éclairage particulier sur sa démarche et sa pratique photographique. Il nous explique ici son cheminement,  le fondement même de son travail et tout le sens qu'il lui donne.

 Serge SIMON

Qui suis-je ?
  Photographe animalier professionnel (avec le statut d'auteur) pendant plus de 30   ans, j'ai travaillé pour la presse, l'édition et la publicité. En 2004, je m'oriente vers la photographie humaniste en noir  et  blanc et reste fidèle à l'argentique pour son rendu unique.

Matériel utilisé
Leica  M6  pour sa discrétion, sa robustesse et sa maniabilité.
Objectifs  35mm et 50mm, peu encombrants ; focales idéales pour mon travail.
Film  Tri-x 400 asa, pour son confort d'utilisation et sa qualité.
Les  tirages sont travaillés à la main sous l'agrandisseur.

Passion, respect et complicité
  Passionné de voyages, je photographie la vie quotidienne de peuples au mode de vie différent du nôtre. J'aime en particulier les nomades, ''derniers hommes libres'', qui se déplacent avec leurs troupeaux, au gré des pâturages, dans des régions souvent arides et hostiles : Mongols dans le désert de Gobi, Peuls et Touaregs au Sahel. Mes photos sont en quelque sorte un témoignage modeste, mais admiratif et respectueux, de la vie de ces hommes d'un autre âge. Je ne me pose jamais en voyeur et ne cherche pas le ''scoop'', l'image choc qui provoque l'horreur ou la pitié, même si j 'en ai parfois l'occasion. Au contraire, je recherche plutôt  le  sourire ou la tendresse qui  évoquent  la sérénité, sinon le  bonheur, dans l'art de vivre de ces peuples. Aussi, toutes mes photos sont prises sur le vif. Je ne fais jamais de mise en scène et ne demande pas aux personnes de poser dans une attitude particulière. Lorsqu'une situation m'intéresse, je vais me placer en fonction de la lumière,  de préférence avec un éclairage latéral pour donner du relief . Je peaufine ensuite mon cadrage (premier plan, arrière plan..), puis j'attends qu'il se passe un événement intéressant. Prendre le temps d' observer est pour moi la clef de la réussite.  Je n'utilise pas de téléobjectif pour plusieurs raisons : trop loin de mon sujet, je n'aurai pas ce contact dont j'ai besoin ; les arrières plans seraient flous ; j'aime aussi placer mon sujet dans son environnement ; enfin, j'aurai l'impression d'être un ''voleur d'images''. Au contraire, je cherche toujours à me faire accepter par le groupe ou la personne que je désire photographier de très près. Si parfois la langue est un barrage pour communiquer,  il suffit souvent d'un sourire, d'un clin d'oeil ou tout simplement d'un petit coup de main aux travaux en cours pour établir une réelle complicité entre le modèle et le photographe.  Malgré toutes ces bonnes conditions réunies, il faut toujours se tenir prêt,  pour saisir une bonne situation ou un regard particulier. Ce moment là ne dure que quelques secondes; c'est pourquoi je fais peu de photos, rarement plus de deux ou trois de la même scène, sans toujours obtenir celle que j'attends ... 
Serge Simon - décembre 2010
 

Gérard Colin, Jacques Piette : le sténopé, la ville et son imaginaire

Gérard Colin et Jacques Piette en mode auto-portrait...
Entre 2009 et 2010, Gérard Colin et Jacques Piette ont parcouru et photographié Mamers en utilisant leur boîtiers Sténopés ou Camera Obscura. A travers différents clichés, vus comme des esquisses et proches d'un univers onirique, les deux photographes se sont associés pour nous offrir une vue singulière sur la ville et son imaginaire. Nous sommes allés pour vous à la rencontre des deux compères pour les interviewer sur le sténopé et la façon très particulière qu'ils ont de photographier.



Bonjour Gérard et Jacques… Et tout d’abord, une première question : qu’est-ce que le sténopé ?
Jacques : eh bien, si nous faisons un peu d’étymologie, le mot français sténopé vient du grec, Sténos, qui signifie étroit, et de ops, qui signifie œil. C’est aussi finalement la façon la plus simple de pratiquer la photographie.
Camera Obscura - Gérard Colin
Gérard : une chambre noire au sténopé, ou camera obscura, est en fait une simple  boîte hermétique à la lumière dans laquelle on aura percé sur l’une de ses faces un petit trou net et régulier (au moyen d’une aiguille par exemple). Cette ouverture minuscule laisse alors passer la lumière et permet à l’image de se reproduire, mais en tous points inversés,  sur la face opposée de la chambre. Ensuite, il suffit de fixer l’image en glissant dans le boîtier une surface sensible. Cela peut être du papier photo ou du film argentique. 

La première photographie (Niepce)
Jacques : la découverte du principe de la recomposition d’une image à travers un trou d’épingle est très ancienne puisque nous en retrouvons la trace dès l’antiquité chez Aristote entre autre.

Gérard : mais c’est  Nicéphore Niépce en 1927 qui donne vraiment naissance à la photographie en inventant la façon de fixer sur image positive sur un support. Il s’agit là d’une invention géniale.

Nicéphore Niepce


A l’heure du numérique, pourquoi avez-vous choisi cette façon très particulière de faire de la photographie ?

rue marceau
 Gérard : probablement parce que c’est le moyen qui nous convient le mieux… Les images produites par un sténopé sont toujours surprenantes, proches d’un univers onirique. Elles sont à la fois très actuelles et semblent en même temps renvoyer à des souvenirs anciens aux lignes floues et brumeuses.






la prison
Jacques : derrière son apparente simplicité technique (une simple boîte, un trou d’aiguille, pas d’objectif) le sténopé offre une multitude de possibilités. Il joue comme un passeur à l’œil patient et exercé qui sait capter au moment opportun l’essentiel des choses les plus banales.


cour du cloître
 Gérard : oui…les photographies au sténopé offrent finalement un autre regard sur les choses les plus habituelles. Photographier au sténopé demande aussi de la patience. Il faut savoir observer, poser son regard, lire la lumière. Et puis, nous pratiquons en général des temps de pose très longs  (déterminés à partir de savants calculs !!) : de quelques minutes jusqu’à 20 ou trente minutes. Tout cela fait partie de la démarche. Et c’est tout cet ensemble qui est passionnant.


Pour ces Rendez-vous Photographiques 2010, vous proposez  un travail de prise de vues sur Mamers, pouvez-vous nous présenter ce projet en quelques mots ?

Au 28 rue Chatelaine ...
Ce que nous souhaitons à travers les photographies réalisées au sténopé sur Mamers, c’est avant tout de donner une vision inhabituelle, comme décalée, de la ville. Notre idée n’est pas tant de réaliser un reportage sur les lieux pittoresques de Mamers, que de nous servir de ces lieux pour recréer des ambiances particulières, improbables, comme hors du temps ; de tenter  d’établir une sorte de lien, de passage de témoin entre des temps anciens révolus et la vie d’aujourd’hui. Nos photographies sont totalement subjectives. Elles n’appartiennent à aucune commande.
Nous avons pris beaucoup de plaisir au cours de ces derniers mois à parcourir la ville, à l’observer, à la reconsidérer. Mamers est riche de trésors insoupçonnés et il faut du temps pour les re-découvrir.

Coulée de l'hôtel d'Espagne

La croix de pierre



Les clichés que vous proposez à la salle de cloître ne  seraient, selon nos informations, que le début d’un projet plus global.

le théâtre
 Oui, effectivement, nous allons poursuivre et compléter ce travail. Nous avons même mis au point un grand sténopé qui nous permettra de produire des prises de vue en négatif grand format. C’est un vrai plaisir de concevoir ce genre de boîtier et nous sommes toujours surpris par les résultats obtenus avec le sténopé. Ce procédé ouvre finalement  de nombreuses  perspectives. Et le dernier mot n’est jamais écrit.



Merci beaucoup à tous les deux et bonne continuation dans vos projets.


Les Rendez-vous photographiques 2010
Gérard Colin & Jacques Piette

Mamers dans l'oeil du sténopé

Salle du Cloître Mamers
du 18 décembre au 3 janvier
10h-12h et 14h-18h30

Entrée libre et gratuite

samedi 11 décembre 2010

Les RdV photographiques 2010 sur Radio Alpes Mancelles

Serge Simon était l'invité de Valérie  le jeudi 9 décembre pour l'émission Infos Rencontres sur Radio Alpes Mancelles.
Au programme : la présentation et l'organisation des Rdv Photographiques 2010 :

  • l'exposition à Neufchâtel : les Nomades du Désert de Gobi
  • l'exposition Rétrospective à l'espace Saugonna - Mamers


Radio Alpes Mancelles - les infos rencontres 11h30 et 12h30
Les RdV de votre région avec Valérie et Patricia.

samedi 27 novembre 2010

30 ans - 5 expos : Serge Simon, l'univers des peuples nomades

Pour cette deuxième chronique de présentation des prochains Rendez-vous photographiques, nous aimerions vous présenter notre ami Serge Simon, membre du Club images. Cet infatigable voyageur proposera cette année deux reportages, qui correspondent à des moments importants de sa vie de photographe : "Les Nomades du Désert de Gobi", qui a reçu le Prix national d'auteur en 2009, et "Regards d'Afrique (Du Mali au Niger)".

D'un continent à l'autre, une même trajectoire

Serge est né en 1947 et il parcourt le monde en tant que photographe reporter depuis 1977. Tout au long des années 80 et 90, il réalise une série de reportages en Europe, Afrique et Amérique du Nord, publiés par la presse nationale et internationale.

2004 marquera un tournant dans son travail. Soucieux de revenir à une photographie plus intimiste, plus proche des personnages qu'il photographie, il opte définitivement pour le noir et blanc. La pratique de la photographie argentique et le travail au laboratoire constituent dès lors la condition fondatrice de sa démarche.

Serge Simon construit dans le temps un territoire photographique singulier autour et à partir de ses voyages, et c'est dans la rencontre avec l'autre qu'il va puiser l'inspiration, que son oeil de photographe expérimenté allie chaleur et rigueur pour capter et retranscrire l'univers des peuples nomades.

D'un continent à l'autre, du désert de Gobi au désert de Tall, l'approche et la connaissance des Nomades, l'exploration de leur univers, apparaissent comme une permanence dans l'œuvre du photographe. C'est dans ces contrées immenses, loin des demeures des hommes, mais riches d'une grande humanité, que les photographies de Serge nous entraînent.

"Les Nomades du Désert de Gobi"

Les photos de ce reportage ont été réalisées entre le 24 août et le 15 septembre 2007, en Mongolie. Ce désert est l'un des plus hostiles : +40° en été (juillet, août) et -40° en hiver ; peu de points d'eau, une végétation très pauvre. Les routes sont inexistantes. De temps en temps, au sommet d'une dune, un tas de pierres, appelé ovoo, sert de point de repère. Tout voyageur doit y déposer une offrande, au minimum trois cailloux jetés l'un après l'autre.

La population (un habitant pour 10 km²) est essentiellement nomade : plusieurs fois par an, les familles démontent les yourtes et se déplacent d'une dizaine de kilomètres, à la recherche de nourriture et d'eau pour leurs troupeaux. Le cheptel se compose en majorité de chèvres (avec leur laine, on file le célèbre cachemire) et de moutons, de quelques chevaux et de chameaux dont la laine est utilisée dans le feutre qui recouvre les yourtes. La vie est rude : les éleveurs se nourrissent surtout du lait de leur troupeau et d'un peu de viande ; l'hospitalité une tradition : sourires et collation accueillent tout visiteur de passage.


"Regards d'Afrique" : Mali (décembre 2009)

« Le but de ce voyage est d'accompagner mon ami malien Magnamé, dans son village natal de Sirakoro, en pays Sarakolé, situé à 700 km au nord-ouest de Bamako, à la frontière de la Mauritanie. Après 20 heures de camion, nous arrivons à Kirané. Nous empruntons des ânes pour parcourir les 10 derniers kilomètres non accessibles aux véhicules. Dans les cases de Banco (torchis de paille et d'argile), une centaine de personnes vivent de culture (mil) et d'élevage (zébus, chèvres et moutons).

» Tous les enfants de moins de 10 ans n'ont jamais vu d'européens, aussi ma présence provoque une certaine inquiétude et même de la peur, très vite dissipée par la curiosité enfantine. L'une des principales raisons de mon ami de revenir dans son village est de rendre visite à sa famille, mais aussi de rencontrer le berger Peul, gardien de son troupeau de zébus. Il ne l'a pas vu depuis quatre ans. Les Peuls, excellents éleveurs, sont un peuple de nomades. Ils se déplacent régulièrement en quête de pâturages et de troupeaux.


"Riches du peu d'informations recueillies auprès des villageois, nous partons en moto à la recherche de cette famille Peule. Quatorze heures plus tard, après quelques chutes et moult crevaisons sur des sentiers accidentés au milieu des acacias, épuisés, nous trouvons enfin le campement à la lueur du foyer. La cérémonie du thé fête des retrouvailles chaleureuses. Une simple structure de branchages, recouverte d'herbes sèches, nous servira d'abri. Mil, lait et miel sauvage composent le repas. A ce moment précis, je sais que je vais vivre deux jours inoubliables parmi les bergers."


"Regards d'Afrique" : Niger (février 2010)
Marche en avant de toi-même, comme le premier chameau de la caravane.
(Proverbe Nomade)


"Pour ce voyage, j'accompagne une association humanitaire, la Saharienne, qui apporte du matériel (livres, fournitures scolaires, panneau solaire ...) à deux écoles nomades. Destination : le désert du Tall, situé à 1600 kilomètres de Niamey, à la frontière du Tchad. De la petite ville de N'Guimi, nous partons à dos de dromadaires, accompagnés de chameliers. Quatre ou cinq jours sont nécessaires pour atteindre le campement de Barca, où vivent les Toubous, nomades éleveurs de dromadaires. Avec eux, dans leurs déplacements, suit l'enseignant et son matériel rudimentaire (tableau, livres, cahiers ...). L'école se fait à ciel ouvert ou à l'ombre des branchages. Durant notre trajet dans le désert, nous rencontrons de nombreux campements de Peuls accompagnés de leurs troupeaux de zébus.

Dans cette région très pauvre du Niger, ces hommes comme leurs troupeaux, qu'ils soient Toubous ou Peuls, sont à la limite de mourir de faim. Mais quel accueil, dès que notre petite caravane s'arrête à proximité d'un campement ! Nos hôtes nous offrent de l'eau qu'ils sont parfois allés puiser à une ou deux heures de marche.

Le soir, nous dormons à la belle étoile et le matin nous nous rendons très tôt vers un puits où règne une grande activité : de toutes les directions, affluent, hommes, femmes et troupeaux venus faire leurs réserves d'eau pour la journée. Quelques heures plus tard, la température atteindra plus de 40° à l'ombre ; mais l'ombre est si rare ...

J'avoue être en admiration devant ces Nomades qui vivent de peu de chose au milieu de ces contrées arides. Ils savent toujours garder le sourire aux lèvres pour accueillir l'étranger que je suis."


Les Rendez-Vous photographiques 2010

Serge Simon

Les Nomades du Désert de Gobi (exposition itinérante)
Neufchâtel en Saosnois : du 11 au 31 décembre
Saint Cosme en Vairais : du 18 au 28 janvier

Regards d'Afrique
Mamers - Salle du Cloître : du 18 décembre au 3 janvier

Entrée libre et gratuite

30 ans - 5 expositions : l'Affiche



samedi 13 novembre 2010

30 ans - 5 expositions : Dominique TUILARD, un Maître du clair obscur

18 Novembre. J-30




Dominique TUILARD sera l’invité d’honneur des Rendez-vous Photographiques 2010.. En grand spécialiste du Clair Obscur, il nous proposera du 18 au 30 janvier à la salle des fêtes de Mamers , deux séries de photographies, L’enfant et la lecture & Nus qui nous permettront d’apprécier toute la richesse et la sensibilité du noir et blanc argentique.

Regard sur le photographe
Dominique TUILARD découvre la photographie argentique en noir et blanc en 1988 alors qu’il exerce le métier de coiffeur pour hommes à Pithiviers (loiret). Il entreprend alors, patiemment et avec passion une démarche photographique dans laquelle le travail de laboratoire, « là où se crée l’œuvre » occupe une place importante. Après avoir travaillé sur différents thèmes, il se voit décerner en 1999, le prix National d’auteur pour son sujet Naissance.
La revue France Photographie lui consacre un portfolio dans son munéro de décembre 2007.
Depuis quelques temps, ses recherches photographiques le conduisent vers la redécouverte et la maîtrise de procédés argentiques anciens dont il aime à partager les secrets dans les stages de formation qu’il anime. Dominique Tuilard est également Maître de la Fédération Internationale de l’ArtPhotographique (FIAP) et membre de jurys de nombreux salons photographiques.


Le laboratoire, là où se crée l’œuvre
« Pour réaliser une bonne photo, il faut d’abord avoir l’image dans sa tête, avoir une idée précise. Il faut penser ses clichés. Le reste est une affaire d’éclairage. Bien sûr, il faut aussi déclencher au bon moment. Le plus difficile est de contrôler la lumière. Ensuite, tout se fait au laboratoire où le photographe peut vraiment créer son œuvre. C’est là que je passe la plus grande partie de mes loisirs (20 à 25 heures par semaine).
J’aime les personnages, saisir l’expression spontanée d’un portrait, composer, cadrer un paysage… Le clair obscur me fascine, car c’est là que je découvre toutes les subtilités du noir et blanc. »


L’enfant et la lecture
Cette série de clichés réalisée dans les greniers, les vieux ateliers et la pénombre des granges de Pithiviers, fixe sur les papiers barytés, dans des jeux subtils d’ombre et de lumière, des portraits d’enfants lecteurs. Dans cet univers intimiste, empreint d’une certaine sérénité, les poètes de notre enfance, de jacques Prévert à Maurice Carême, traversent notre mémoire.




Nus
A travers les photographies toutes en douceur de cette seconde série, Dominique Tuilard vient dévoiler avec tact et pudeur toutes les subtilités des courbes féminines.









Les rendez-vous photographiques 2010

Dominique TUILARD

L'enfant et la lecture & Nus
Mamers Salle des fêtes - Place Carnot
du 18 au 30 décembre 2010

Entrée libre et gratuite

lundi 1 novembre 2010

30 ans, 5 expositions ... J-45

Le 15 décembre 2010 marquera l'ouverture du Rendez-Vous Photographique 2010 organisé par le Club Images Mamers.
Au programme de ce rendez-vous, 5 expositions de photographies Argentiques en Noir et Blanc, pour fêter comme il se doit les trente ans de notre association :



3 expositions au coeur de Mamers :
  • Espace Saugonna, du 15 décembre au 15 janvier
  • Salle du Cloître, du 18 décembre au 3 janvier
  • Salle des fêtes, du 18 au 30 décembre
1 exposition Itinérante :
  • Neuchâtel en Saosnois, du 11 au 31 décembre
  • Saint Cosme en Vairais, janvier 2011
Un invité d'Honneur : Dominique TUILARD

Le Rendez-vous est donc fixé et nous espérons d'ores et déjà vous accueillir nombreux dans ces différents lieux de la Communauté de Communes du Saosnois.
En attendant cet évènement, et pour vous faire patienter, ou attiser votre curiosité (c'est selon), nous vous proposerons sur ce blog une série de chroniques destinées à vous permettre de faire connaissance avec les différents photographes et de découvrir par petites touches les projets qui leur ont servi de fil conducteur pour la préparation de ce 8ème RdV photographique.
A très Bientôt donc.
(A suivre...)