Voyage au cœur de la vente de Chartres

Un émissaire chez les commissaires-priseurs de la Galerie de Chartres.

Les ventes aux enchères publiques de la Galerie de Chartres (Eure-et-Loir) sont prisées des amateurs de photographie, des collectionneurs et des revendeurs. Chaque vente spécialisée en appareils photo, caméras, lanternes magiques et autres projecteurs met au catalogue des lots qui se comptent par centaines, voire par milliers.

Également réputés pour leurs ventes thématiques de jouets, de musique mécanique ou d’art asiatique, les commissaires-priseurs chartrains d'Ivoire Groupe ont battu des records l'an passé, avec un négatif qui a trouvé preneur à 186 000 euros...

L'événement biannuel compte parmi ses aficionados un certain Hyppolite Chlorate. Le nouvel adhérent (bien réel) du Club images, qui a rejoint l'association en juin dernier, n'a donc pas loupé la vente du samedi 4 octobre dernier. Le jeune membre (à jour de cotisation) avait en plus la charge de dénicher quelques appareils ou accessoires recherchés par certains de ses nouveaux camarades. Une liste d'emplettes venue s'ajouter aux lots déjà repérés à partir du catalogue édité en ligne.

Il avait également accepté la mission de rendre compte d'une journée qui s'avérera riche en émotions et en rencontres. Voilà la première partie de son reportage. Où l'on commence par apprendre qu'il vaut mieux, parfois, dans la vie, prendre la route 33 minutes plus tôt...

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Partir pour Chartres depuis ma campagne profonde nécessite une organisation et un timing sans failles. Nous avons donc dû, ma femme et moi, nous lever tôt, veillant également à prendre toutes dispositions nécessaires à la bonne répartition territoriale de nos chats et à leur confort pendant notre absence. Nous avons finalement pris le départ de notre petit village du fin fond de l’Orne à 7 h 33 précises. La route, bien connue, n'a été émaillée d'aucun incident notable.

La Galerie de Chartres a pris ses quartiers
dans une ancienne église.

Nous sommes arrivés au parking de la cathédrale à 10 heures, mais nous n'avons franchi le seuil de la salle des ventes que 10 minutes plus tard. Résultat : le premier lot de la journée était déjà adjugé et le premier que j'avais repéré déjà envolé.

Je note : la prochaine fois, partir à 7 heures.

Petit tour ensuite dans les allées d’exposition. Rue Colin-d'Harleville, la Galerie de Chartres est une ancienne église du XVe siècle, située en plein centre-ville, tout près de la cathédrale. Il faut savoir que de 10 heures à 12 heures, on ne trouve que des appareils ou accessoires de second choix, qui font l’objet d’un catalogue à part.

Cela n’empêche pourtant pas les enchères de grimper, et parfois je me demande quel intérêt peuvent bien présenter certains lots aux yeux des acheteurs. J'en profite pour prendre quelques photos discrètes, sans flash, l’appareil réglé sur 800 iso.

Petit tour dans la salle de ventes, qui fait aussi office de salle d'exposition.

Je n'ai donc pas pu avoir ma chance pour le lot n° 3, un appareil photo Contessa-Nettel à soufflet et ses accessoires, dans un étui en l'état.

Je me rattrape sur le deuxième lot que j'avais dans le viseur : un Détective Murer 9×12, mise à prix 20 euros. Enchère gagnée pour 35 euros. Je laisse échapper un petit soupir de satisfaction.

Le troisième lot comprend deux autres foldings à plaque : je perds l'enchère, le prix est trop élevé pour moi.

Quatrième lot : un Canon AV1 en superbe état, avec un objectif de 50 mm ouvrant à 1.4, un must chez la marque. Enchère gagnée à 30 euros. Bien joué !

Le Canonflex m'échappe ensuite pour un prix qui me semble exagéré : 80 euros.

De nombreux appareils sont mis en vente chaque semestre.

J'enregistre maintenant un petit succès avec ce lot qui est comme une pochette-surprise : une grande caisse avec plein d’appareils et accessoires Kodak dans leur emballage d’origine. Parfait pour une rétrospective sur les productions de Kodak destinées au grand public ! Enchère gagnée à 25 euros. On verra à la maison ce qu’il y a dedans...

Les lots suivants sont sans intérêt pour l’objectif poursuivi. Chou blanc du côté des plans-films 20×25 et 9×12 que je recherchais.

Ma femme et moi sortons de la salle des ventes vers 11 h 30. Nous faisons un petit tour en ville.

Nous connaissons bientôt une petite frayeur : la crêperie où nous avons notre rond de serviette a changé de propriétaire ! Tout est vite oublié : les crêpes sont parfaites et le rosé de Provence frais à souhait.

La vente ne reprenant qu’à 14 heures, nous en profitons pour jouer les touristes, appareil photo en bandoulière et nez au vent...